UN MESSAGE DU FRERE DUFREINE AUGUSTE, PROVINCIAL D'HAITI --- MENSAJE DEL HERMANO DUFREINE AUGUSTE,

Nous sommes heureux de pouvoir lire ce message du Frère Dufreine qui a vécu cette catastrophe avec ses frères et le peuple Haïtiens. Jusqu'à vendredi nous ne pouvions le contacter. Les nouvelles que Frère Charles avaient réussi à obtenir avec tant de difficultés, Frère Dufreine nous les reformule en donnant des précisions supplémentaires, confirmant certaines informations, en rectifiant d'autres, ajoutant des nouvelles de l'Église d'Haïti et d'autres congrégations. Nous le remercions et nous lui disons le soutien fraternelle de notre prière et de notre solidarité.




« Frères et Sœurs,

Nous sommes encore un peu secoués, trois jours après notre tremblement de terre.

Ce beau 12 janvier ensoleillé, tout le monde vaquait à ces occupations.  A Lilavois, au local de la Conférence Épiscopale d'Haïti, nous tenions une rencontre des Conférences religieuses de la Caraïbe, du 12 au 14 janvier : une cinquantaine de participants, avec une invitée spéciale du Brésil, Dra Zilda Arns Neuman, Présidente de la Commission Internationale de Pastorale de l'Enfant.  Sa première conférence avait lieu au CIFOR pour les étudiants de ce Centre Inter-Instituts de Formation Religieuse. Y étaient invités les seminaristes et d'autres religieux et religieuses.  Le mercredi, elle intervenait devant les membres de la CHR et les delegues des Conférences nationales.

La messe d'ouverture présidée par Mgr le Nonce apostolique a été suivie d'une présentation d'Haïti par Père François Kawas.  Dans l'après-midi, après une présentation de Cuba, nous faisions la pause.

1. J'étais sur la pelouse parlant au Frère Ernst.  Quelques minutes plus tard, la terre s'est mise à trembler avec un grondement furieux.   Au local de la Conférence Épiscopale, peu de dégâts ; une seule religieuse américaine s'est fracturée le bras quand une autre est tombée sur elle.  Mais bientôt, des cris sont arrivés du voisinage.  La cour du Centre de Santé des Sœurs Dominicaines de la Présentation est envahie de blessés plus ou moins graves.  Les Sœurs décident de conduire les plus graves à des hôpitaux.  Commence alors une vraie course au trésor.  Hôpitaux saturés ou dépourvus de matériel ou d'électricité …  Routes de jonction entre Delmas et Bourdon coupées.  A 21 heures, Nous décidons de retourner  à Lilavois avec les malades.  Sœur Solange Louine, Provinciale des Sœurs de la Charité de St-Louis, choisit de rentrer à pied, voir ses Sœurs  à Bourdon.

2. Depuis les secousses, j'ai cherché aussi les nouvelles des Frères.  Premières inquiétudes : Frère Ernst à qui j'ai parlé juste avant, ne répond plus …  Du coté du Juvénat, FF Geniaud, Jean-Claude, Valmyr, … pas de communication !  Finalement un cri de F. Jean-Claude : plus de maison provinciale et le F. Joseph Bergot serait mort.  Rectification de F. Simon peu après : F. Joseph Bergot est vivant : il répond au téléphone, mais il est prisonnier. Frère Dominique venait de rentrer… plus de nouvelles.

3. De la rue Centre, F. Hubert informe que les bâtiments de la rue du Centre et de la Grand'rue se sont effondrés ; tout le monde va bien, mais, on n'a pas encore revu F. Ernst…  Vers 19 h, soulagement : Il est rentré !  il a vu s'effondrer les dépendances et le dernier étage de l'école Jean-Marie Guilloux : Bilan : 6 morts.  Frère Hubert avait oublié de noter que l'École Normale de St-Louis travaillait encore à l'heure du séisme : étudiants et professeurs sont dans les décombres ! 

4. Fr. Yves annonce que la résidence de Jacmel n'est plus habitable.  La Vallée a été moins secouée, mais la maison fait peur.  A St-Marc, on a senti le tremblement, mais aucune peur !  Du Nord,  pas de nouvelles !  Pas de panique non plus.  En passant a Delmas, je vois les refugiés et les bâtiments inhabitables ou bien abîmés. 

4. Les mauvaises nouvelles allaient se succéder : Au CIFOR : Catastrophe ! dit le P. William Smarth.  La Conférence venait de se terminer, les étudiants commençaient à partir… et les dalles à s'écrouler.  Le Père a été blessé, la Dra Zilda et un bon nombre d'étudiants ont disparu sous les dalles !  La voiture du Frère Provincial qui a été utilisée pour le déplacement de Lilavois au CIFOR a été aplatie avec les fourgonnettes des Pères Monfortains, Oblats et Camiliens…

5. A Martial, tout est atteint : chapelle, résidence, école,

6. Ayant déposé mes malades à Lilavois, je suis allé constater les dégâts.  A La Mennais, cela dépasse largement ce que je pensais.  Au Juvénat et au Noviciat, des fissures parfois importantes.  Les cours se sont transformées en campements pour les Frères et les voisins.

7. Cap sur la Rue du Centre, en compagnie de F. Valmyr.  En route, un arrêt au CIFOR.  A 2h a m, des étudiants impuissants nous disent que certains de leurs camarades appellent au secours, mais ils ne peuvent rien faire.  Effectivement un cri blesse la nuit et le cœur, puis le silence reprend son droit.

Accéder à la rue du Centre, une course d'obstacles !  A deux reprises, nous acceptons un crochet pour l'hôpital général.   Parvenus au portail de la Grand'rue, nous sommes reçus par des jeunes qui s'activent pour dégager les victimes de l'École Normale, mais d'autres sont moins bien intentionnés.  Un p'tit tour des lieux avec les quatre Frères qui veillent : presque tout serait  à démolir.

8. En remontant à Pétion-Ville, à 6 h 00 am, je demande de l'aide à l'ambassade de France à la rue Capois pour libérer les Frères Joseph Bergot et Dominique : l'officier français prend note et nous dit prioritaires à l'arrivée des secours.  Trois jours plus tard…. ?  Frère Enceau et son équipe de postulants-centristes ont fini par dégager le Frère Joseph Bergot et le conduire, par monts et par vaux, à l'hôpital du Canapé-vert, mercredi matin.  Il y succombait quelques heures plus tard, à 11 h 30.    Il a été inhumé dans notre nécropole des le jeudi matin, après une prière de quelques Frères et réfugiés.  Le Père Jehannin a fait le déplacement, même en retard, pour une dernière bénédiction.

9. Entre ses pirouettes pour dégager Frère Joseph, Frère Enceau a réussi à déposer les FF Rancourt et Fernand Doyon à l'ambassade du Canada qui les a bien reçu et pris en charge leur rapatriement.  Je suppose que nos Québecois sont maintenant à La Prairie.

10. Au cours de cette visite matinale, nous constatons l'écroulement ou le mauvais état du collège des Filles de la Sagesse, du local de la CHR, du Collège des Sœurs de St-Francois d'Assise et de diverses autres écoles et collèges.  Nous apprenons ce que nous constaterons, ce vendredi, l'écroulement de l'école St-Jean-l'Evangile et du collège Canado-Haitien, la dévastation de la résidence et de l'école des Filles de Marie au Bel-Air : beaucoup de victimes parmi les Sœurs.  (Il restera à dresser les annales de ce 12 janvier pour les Religieux-ses : lourd bilan!)

11. Pour compliquer la situation, les bandits ont repris du service.  Et la partie est belle, avec toutes les maisons abandonnées et les rues désertes.  Les bandes de jeunes <<volontaires>> qui sillonnent les rues de Port-au-Prince et Pétion-Ville  n'inspirent guère confiance !  La voiture de la CHR a ainsi été volée aux FF. Dufreine et Jean-Claude, par 5 jeunes armés, apparemment des professionnels.

Au campement  du Juvénat, l'ambiance est bonne, malgré quelques visages louches.  Il nous reste à trouver un nouveau rythme de sinistrés.  Nous apprécions grandement la présence de Lucie, Sœur de Frère Jacques Matte qui était venue visiter son Frère.  En bonne infirmière, elle ne chôme pas.  Hier, nous avons eu la visite de la Croix Rouge… En attendant que les sans-abris trouvent des solutions, il faudra organiser cette nouvelle communauté de pauvres appauvris encore plus par le séisme.

Depuis mercredi, les communications téléphoniques sont très difficiles à Port-au-Prince.

Notre-Dame du Perpétuel Secours ne manquera pas de venir à notre aide, même si elle nous a paru bien absente au moment où la terre suivait son mouvement d'ajustement géologique, combien dérangeant et mortel pour ses enfants.

Le Seigneur vient !  Il est présent !  Il est avec nous, surtout en ces jours, qui, pour certains, ont été les derniers. »

                                                                F. Dufreine Auguste.




J'ajoute quelques mots du Frère Simon Alphonse, Maître des novices, qui nous parviennent par l'intermédiaire du Frère Charles :

« La nuit dernière la terre a encore tremblé et ce matin entre 4h30 et 5h00 j'ai été réveillé pour une violente secousse. Nous nous préparons à vivre notre quatrième nuit à la belle étoile pour la plupart, sous les tentes pour certains. N.B. Une centaine de voisins ont trouvé refuge sur la petite pelouse non loin de la cuisine du Noviciat depuis mardi. Les novices sont actuellement en famille en lieux sûrs avant de quitter la capitale la semaine pour continuer l'expérience du Noviciat ailleurs, probablement dans le Sud-Est. Merci de vos prières » Fr Simon





Nos Alegramos de poder leer este mensaje del Hermano Dufreine que ha vivido esta catástrofe con sus Hermanos y el pueblo haitiano. Hasta el viernes no hemos podido contactar con él. Las noticias que el Hno. Charles había logrado obtener con tantas dificultades, el Hno. Dufreine nos las confirma dando precisiones suplementarias, confirmando ciertas informaciones, rectificando otras y añadiendo noticias de la Iglesia de Haití y de otras Congregaciones. Le damos gracias y le enviamos el apoyo fraterno de nuestra oración y de nuestra solidaridad.

" Hermanos y Hermanas :
Todavía estamos un poco transtornados, tres días después del terremoto.
Este hermoso y soleado día del 12 de Enero, todo el mundo estaba en sus ocupaciones. En Lilavois, en el local de la Conferencia Episcopal de Haití, teníamos un encuentro de las Conferencias religiosas del Caribe, del 12 al 14 de enero : éramos unos cincuenta participantes, con una invitada especial del Brasil, la Dra. Zilda Arns Neuman, Presidenta de la Comisión Internacional de la Pastoral del Niño. Su primera conferencia había tenido lugar en el CIFOR para los estudiantes de este Centro Intercongregacional de Formación Religiosa. Estaban allí invitados los seminaristas, los religiosas y religiosas. El miércoles iba a intervenir ante los miembros de la CHR y los delegados de las Conferencias nacionales.
La Misa de apertura presidida el Monseñor Nuncio apostólico ha estado seguida de una presentación de Haití por el P. François Kawas. Por la tarde, después de una presentación de Cuba, teníamos la pausa.


1.- Yo estaba en el jardín charlando con el Hno Ernst. Unos minutos más tarde, la tierra se puso a temblar con un furioso rugido. El local de la Conferencia Episcopal sufrió pocos desperfectos ; sólo una religiosa americana se fracturó un brazo al caer otra religiosa sobre ella. Pero pronto comenzaron a llegar gritos de los vecinos. El patio del Centro de Salud de las Hermanas Dominicas de la Presentación se llenó de heridos más o menos graves. Las Hermanas deciden llevar a los hospitales a los más graves. Comienza entonces una verdadera carrera de la búsqueda del tesoro. Los hospitales están saturados o desprovistos de material o sin electricidad… Las carreteras que unen Delmas con Bourdon, están cortadas. A las 21 horas, decidimos volver a Lilavois con los enfermos. La Hna. Solange Louine, Provincial de las Hermanas de la Caridad de St-Louis, decide regresar a pie para ver a sus Hermanas en Bourdon.


2.- Desde las sacudidas, busqué también noticias de los Hermanos. Primeras inquietudes : el Hno. Ernst con quien yo hablaba unos momentos antes, ya no contesta… En el Juniorado, donde están los HH. Geniaud, Jean-Claude, Valmyr… ¡ ninguna comunicación ! Finalmente un grito del Hno. Jean-Claude : estoy en la casa provincial y el Hno. Joseph Bergot está muerto. Poco después el Hno. Simon rectificaba : el Hno. Joseph Bergot está vivo, contesta al teléfono, pero está aprisionado. El Hno. Dominique acaba de entrar … más noticias.


3.- De la rue Centre : El Hno. Hubert informa que los edificios de la Rue du Centre y de la Grand'rue están derrumbados ; todos están bien, pero nadie ha vuelto a ver al Hno. Ernst… Hacia las 19 h., con gran alivio, ¡ le vemos entrar ! Ha visto cómo se desplomaban las dependencias y el último piso del Colegio Jean-Marie Guilloux ; balance : 6 muertos. El Hno. Hubert se había olvidado de decir que la Escuela Normal de St-Louis estaba en funcionamiento todavía a la hora del seísmo :
¡ estudiantes y profesores están entre los escombros !


4.- El Hno. Ives anuncia que la residencia de Jacmel ya no se puede habitar. La Vallée ha sido menos sacudida, pero la casa da miedo. En St-Marc se ha sentido el temblor, ¡ pero no sin sobresaltos ! ¡ No tenemos noticias del Norte ! Tampoco hay pánico. Al pasar por Delmas veo a los refugiados y los edificios inhabitables o muy deteriorados.


4 bis.- Llegan las malas noticias : En CIFOR, ¡ Catástrofe ! dice el Padre William Smarth. La Conferencia acababa de finalizar, los estudiantes comenzaban a salir… y las placas a derrumbarse. ¡ El Padre está herido, la Dra. Zilda y un buen número de estudiantes han desaparecido bajo las placas ! El coche del Hno Provincial que se utilizó para el viaje de Lilavois a CIFOR ha sido aplastado, así como las furgonetas de los PP. Monfortianos, de los Oblatos, Camilos …


5.- En Martial todo está dañado : capilla, residencia, colegio, …


6.- Una vez que dejé a mis enfermos en Lilavois, me fui a comprobar los desastres. En La Mennais, era mucho más de lo que yo pensaba. En el Juniorado y Noviciado, había de vez en cuando grietas importantes. Los patios se han convertido en campamentos para los Hermanos y para los vecinos.


7.- Hacia la Rue du Centre, en compañía del Hno. Valmyr. En el camino, una parada en el CIFOR. A las 2 de la madrugada unos estudiantes que no podían hacer nada, nos dicen que algunos de sus compañeros están pidiendo auxilio, pero nada se puede hacer. En efecto, un grito hiere la noche y el corazón, después el silencio se adueña del lugar. ¡ Una verdadera carrera de obstáculos para llegar a la Rue du Centre ! Por dos veces volvimos al hospital general. Una vez que conseguimos llegar a las puertas de la Grand'rue, nos reciben unos jóvenes ocupados en liberar a las víctimas de la Escuela Normal, pero hay otros con otras intenciones.


Una pequeña vuelta por la zona con los cuatro Hermanos que vigilaban : casi todo habrá que demolerlo.


8.- Llegando a Pétion-Ville, a las 6 h. 00 a.m., pido ayuda a la Embajada francesa de la calle Capois para liberar a los Hermanos Joseph Bergot y Dominique : el oficial francés toma nota y nos promete prioridad de auxilio. Pasan tres días y … ? El Hno. Enceau y su prupo de postulantes centristas han logrado liberar al Hno, Joseph Bergot y le llevan, entre altibajos, al hospital del Canapé-Vert, el miércoles por la mañana. Allí moría pocas horas después, a las 11.30 h. Ha sido enterrado en nuestro cementerio el jueves por la mañana, después de una oración de algunos Hermanos y refugiados. El P. Jehannin ha llegado un poco tarde para la última bendición.


9.- Entre los esfuerzos por liberar al Hno. Joseph, el Hno. Enceau ha aprovechado para llevar a la Embajada canadiense a los HH. Rancourt y Fernand Doyon, que les han recibido muy bien y se han hecho cargo de su repatriación. Supongo que nuestros " Quebecois " estarán ya en La Prairie.


10.- A lo largo de esta visita matinal, comprobamos el hundimiento o el mal estado del Colegio de las Hijas de la Sabiduría, del local de la CHR, del Colegio de las Hermanas de San Francisco de Asís y de otras varias escuelas y colegios. Lo hemos comprobado este viernes, el derrumbe de la Escuela St-Jean-l'Evangile y del colegio Canado-Haitien, la destrucción de la residencia y de la escuela de las Hijas de María del Bel-Air : hay muchas víctimas entre las Hermanas.


( Habrá que redactar los Anales de este 12 de Enero para saber los religiosos/as fallecidos, ¡ qué duro balance ! )


11.- Para complicar más la situación, los ladronzuelos hacen su trabajo. Y para ellos es fácil, con todas las casas abandonadas y las calles desiertas. Las bandas de jóvenes "voluntarios" que recorren las calles de Puerto Príncipe y Pétion-Ville, ¡ no inspiran ninguna confianza ! El coche de la CHR ha sido robado a los HH. Dufreine y Jean-Claude, por cinco jóvenes armados, aparentemente profesionales.


En el campamento del Juniorado el ambiente es bueno, a pesar de algunas caras sospechosas. Tenemos que encontrar el nuevo ritmo de siniestrados.


Apreciamos mucho la presencia de Lucie, hermana del Hno. Jacques Matte, que había venido a visitar a su hermano. Como buena enfermera, no para de trabajar. Ayer, hemos tenido la visita de la Cruz Roja… En espera de que los "sin techo" encuentren soluciones, habrá que organizar esta nueva comunidad de pobres empobrecidos aún más por el seísmo.


Desde el miércoles, las comunicaciones telefónicas son muy difíciles en Puerto Príncipe.


Nuestra Señora del Perpetuo Socorro no dejará de venir en nuestra ayuda, aunque nos haya parecido ausente en el momento en que la Tierra continuaba sus movimientos de ajuste geológico, inoportuno y mortal para sus hijos.


¡ Llega el Señor ! ¡ Ya está aquí ! Está con nosotros en estos días que, para algunos, han sido los últimos. "
Hno. Dufreine Auguste






Añado algunas palabras del Hno. Simon Alphonse, Maestro de Novicios, que nos llegan a través del Hno. Charles :


" La última noche todavía ha temblado la tierra y esta mañana, entre las 4.30 h. y las 5.00 h. me ha despertado una violenta sacudida. Nos disponemos a pasar nuestra cuarta noche a la luz de las estrellas, como la mayoría de la gente ; algunos en tiendas de campaña.
N.B. Unos 100 vecinos se han alojado desde el martes en el pequeño campo de hierba, no lejos de la cocina del Noviciado. Los novicios están actualmente en sus familias, y en lugares seguros antes de abandonar la capital esta semana, para continuar la experiencia del Noviciado en otra parte, probablemente al Sudeste del país. Gracias por vuestras oraciones . "
Hno. Simon


We are pleased to be able to read this message from Brother Dufreine who has lived this catastrophe with his Brothers and the Haitian people. Up to Friday we could not contact him. The news that Brother Charles had managed to obtain with so much difficulty, Brother Dufreine reframes it, giving precise supplementary details, confirming certain pieces of information, rectifying others, and adding some news about the Church in Haiti and about other religious Congregations. We thank him and we assure him of the fraternal support of our prayer and our solidarity.

« Brothers and Sisters,


We are still shaken, three days after the earthquake.
On this beautiful sunny day of 12th January, everyone was busy working. At Lilavois, on the premises of the Episcopal Conference of Haiti, we were holding a meeting of the religious Conferences of Caraïbe, from the 12th to the 14th January: some fifty participants, with a special invited guest from Brasil, Mrs.Dra Zilda Arns Neuman, President of the International Commission of the Children Ministry. He first conference took place at CIFOR for the students of this Inter-Institutes Centre of Religious Formation. Seminarians and other religious men and women were among the invited. On Wednesday, she addressed the members of the CHR and the delegates of the national Conferences.
The opening Mass presided by His Grace the Apostolic Nuncio was followed by a presentation of Haiti by Father Francis Kawas. In the afternoon, after a presentation of Cuba, we were having a break.
1. I was on the lawn talking with Brother Ernst. A few minutes later, the earth began to shake with a furious rumbling. On the premises of the Episcopal Conference, little damage ; an American nun sustained a broken arm when another one fell on her. But soon, cries came from the neighbourhood. The courtyard of the Health Centre of the Dominican Sisters of the Presentation is invaded by the wounded, more or less seriously. The Sisters decided to drive those who were more seriously injured to hospitals. Then a real scramble for treasure started. Hopitals saturated or short of materials or of electricity … Roads between Delmas and Bourdon are cut off. At 21 hrs, we decide to return to Lilavois with the injured. Sister Solange Louine, Provincial superior of the Sisters of Charity of St-Louis, choose to return on foot, to see her Sisters at Bourdon.
2. Since the earthquakes, I am also looking for news about the Brothers. First anxieties: Brother Ernst with whom I was talking just before, does not answer any more … From the Juniorate, Brothers Geniaud, Jean-Claude, Valmyr, … no communication ! Finally a cry from Brother Jean-Claude : the Provincial house is no more and Brother Joseph Bergot may have died. Rectification from Brother Simon shortly after : Bro. Joseph Bergot is still alive: he answers the telephone, but he is a prisoner. Brother Dominique Baron had just returned… no news from him.
3. From Rue Centre, Brother Hubert says that the buildings on the Rue du Centre and on the Grand Rue collapsed; everybody is all right, but, we have not yet seen Brother Ernst… Towards 19 hrs, relief : he is back ! He saw the outbuildings and the last storey of the Jean-Marie Guilloux School collapsing : Toll : 6 dead. Brother Hubert had forgotten to note that St-Louis Normal School was in session at the time of the earthquake : students and teachers are still under the rubble !
4a. Brother Yves announces that the residence at Jacmel is no longer habitable. La Vallée was less shaken, but the house is terrifying. At St-Marc, they felt the earthquake, but there is no cause for alarm ! From the North, no news ! No panic either. While passing at Delmas, I see refugees and the buildings inhabitable or badly damaged.
4b. The bad news came following each other : At CIFOR : Catastrophe ! said Father William Smarth. The Conference had just ended, the students had started leaving … and the storeys collapsed. The Father was wounded, madam Dra Zilda and a good number of students disappeared under the debris ! The vehicle of Brother Provincial which he used to move from Lilavois to CIFOR was flattened, together with the vans of the Monfortain Fathers, Oblates and Camilians…
5. At Martial, every structure was destroyed : chapel, residence, and school.
6. After taking the sick to Lilavois, I went to assess the damages. At La Mennais, things are worse than I had thought. At the Juniorate and at the Novitiate: important fissures here and there. The courtyards are transformed into camping places for Brothers and neighbours.
7. Cap on the Rue du Centre, in the company of Brother Valmyr. En route, a stop at CIFOR. At 02.hrs a m, some helpless students tell us that certain of their friends are calling for help, but that they can do nothing. Actually a cry pierces the night and the heart, then dead silence takes over.
Access to Rue du Centre, a way of obstacles ! Twice we take a detour for the general hospital.
. On arriving at the gate of Grand'Rue, we are received by the youth who are trying to retrieve the victims from the Normal School, but others have dubious intentions. A brief tour of the premises with the four Brothers who supervise : almost everything will have to be demolished.
8. Going back to Pétion-Ville, at 06 hrs am, I ask for aid from the French Embassy on Rue Capois to free Brothers Joseph Bergot and Dominique Baron: the French officer takes note and gives us priority as soon as aid comes. Three days later …. ? Brother Enceau and his team of postulants from the Mennaisian Centre succeeded in rescuing Brother Joseph Bergot and taking him, with great difficulty, to Canapé-vert hospital, on Wednesday morning. A few hours later, he succumbed at 11.30 a.m…. He was buried in our necropolis on Thursday morning, after a prayer by some Brothers and refugees. Father Jehannin, though late, presided over the funeral rites and gave him the last blessing.
9. Between his hectic to and fro movements to rescue Brother Joseph, Brother Enceau succeeded to drive Brothers Rancourt and Fernand Doyon to the Canadian Embassy which received them and took charge of their repatriation. I hope that our Quebeckers are now at La Prairie.
10. In the course of this early morning visit, we notice the collapsing or the bad state of the College of the Daughters of Wisdom, the premises of the CHR, the College of the Sisters of St-Francis of Assisi and various other schools and colleges. We learn what we shall see, this Friday, the collapsing of the school of St-Jean-l'Evangile and of the Canado-Haitien college, the devastation of the residence and of the school of the Daughters of Mary at Bel-Air : many victims among the Sisters. (We still have to prepare the records of this 12th January for the Religious men and women : a heavy toll!)
11. To aggravate the situation, the bandits revert to type. With all the abandoned houses and the deserted streets, the atmosphere is more than ideal for them. Gangs of young <> who are combing the streets of Port-au-Prince and Pétion-Ville hardly inspire confidence ! The vehicle of the CHR was thus stolen from Brothers Dufreine and Jean-Claude, by 5 armed youths, apparently professionals.
At the camping ground of the Juniorate, the atmosphere is good, in spite of some suspicious faces. We still have to find a new rhythm of the stricken. We greatly appreciate the presence of Lucie, sister of Brother Jacques Matte who had come to visit her brother. She is a good and diligent nurse, always at work. Yesterday, the Red Cross paid us a visit.… While waiting for the homeless to find solutions, we have to organise this new community of the poor made still poorer by the earthquake.
Since Wednesday, communication by telephone is very difficult at Port-au-Prince.
Our Lady of Perpetual Help will not hesitate to come to our aid, even though she appeared to be very absent at the moment when the earth was undergoing the movement of her geological adjustment, how disturbing and fatal for her children.
The Lord is coming ! He is present ! He is with us, especially during these days, which, for some, have been the last ones. »

F. Bro. Dufreine Auguste.






I add some words from Brother Simon Alphonse, Master of Novices, coming to us through the intermediary of Brother Charles :

« Last night the earth quaked and this morning between 04.30 and 05hrs I was awakened by a violent quake. We are preparing ourselves to spend our fourth night in the open for the most part, under tents for some. N.B. Since Tuesday, about a hundred neighbours are taking refuge on the small lawn not far from the kitchen of the Novitiate. The Novices are actually living safely at home before leaving the capital to continue with the experience of the Novitiate elsewhere, probably in the South-East. Thank you for your prayers. » Bro. Simon





Commentaires

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  2. Avec toute ma fraternelle amitié pour les Frères en Haïti qui vivent une lourde épreuve.Ma prière vous accompagne tous.
    Francis Loisel

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  3. Même si les nouvelles sont désolantes, çà nous fait plaisir d'en reçevoir.
    Merci pour ce blog.
    Nous pensons beaucoup à vous.
    Nous nous sentons dépassés et impuissants devant l'ampleur de cette catastrophe.
    Beaucoup de vitréens nous demandent de vos nouvelles.
    Que nos prières vous accompagnent.
    Julien Allain.

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  4. Desde Chile, Culiprán, los HH de la Provincia de la Inmaculada nos unimos al dolor del Pueblo Haitiano y al de los Menesianos que peregrinan en esa tierra. Durante nuestros días de retiro (HH y laicos del Cono Sur) hemos rezado por ustedes y lo seguimos haciendo. El dolor y el desconcierto también nos asaltó. Nos unimos a ustedes en Cristo Jesús que sigue vivo y actuante, también en la realidad haitiana, aunque no lo entendamos hoy. Un abrazo en Juan María a todos. Hno Benito

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  5. Aujourd'hui à Pontmain nous avons prié pour tous les frères,pour frère Joseph Bergot et Frère Dominique,pour leurs familles.Nous avons confié Haiti à Marie.
    Julienne Langelier-ALlain

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  6. Je m'appelle Josselin,j'ai 11 ans
    et je suis en corespondance avec frère Simon Alphonse qui mon frere de prière.
    Si quelqu'un a un contact avec lui dites lui que je pense très fort à lui et que je prie pour tous les haïtiens en détresse.
    Avec mon college nous aidons aussi une école grâce au père Le Barzic
    Je pense à eux

    Josselin

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  7. Bonjour, je suis la nièce du Frère Hubert Le Deit. Nous n'avons aucune nouvelle de lui. Vous relatez le témoignage de "Frère Hubert". Pouvez-vous me confirmer qu'il s'agit bien d'Hubert Le Deit ? Nous vous envoyons tout notre soutien dans cette terrible épreuve.
    Sylvie Le Deit

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  8. A Madame Sylvie Le Deit, je peux confirmer qu'il s'agit bien du Frère Hubert Le Deit. Je veux vous rassurer tout de suite. Il est bien vivant. Merci pour votre soutien.
    Frère Yannick Houssay

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  9. Josselin,
    Merci pour ton message qui va toucher très fortement le Frère Simon. Je le lui ai transmis car je ne suis pas sûr qu'il lise le blog. J'espère qu'il pourra te répondre. Merci pour ta prière et ton soutien pour tous les jeunes Haïtiens qui sont si durement éprouvés. Merci pour l'école que vous aidez avec ton collège.
    Frère Yannick

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  10. Nous vous remercions énormément mon frère pour cette bonne nouvelle.

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  11. Bonsoir à tous,
    Notre affectueux souvenir à tous les frères que nous connaissons. Merci au Frère Charles pour les messages envoyés très tôt. Qu'en est-il de vos élèves ? Les familles d'Ille et Vilaine sont en union de pensée et de prière avec vous et les frères décédés. Nous avons transmis le texte du blog à notre paroisse. Mgr D'Ornellas a demandé que la quête de ce dimanche soit faite en faveur d'Haïti.
    Geneviève et Adrien Allain

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  12. Los que nos sentimos Familia Menesiana, vivimos con tristeza el dolor y el sufrimiento de tantos menesianos y tantas personas cercanas a ellos en Haiti.
    Ojala la vida y la esperanza ganen el pulso a la muerte y a la tristeza. Ojala Jesus nos siga repitiendo en el corazon ese "no temáis" que nos de paz y nos ponga en movimiento a construir con él el Reino.
    Un abrazo a cada uno.

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  13. Bonjour,

    Je souhaite Bon Courage à tous pour ces moments très difficile.
    Ce soir mes prières accompagneron Fr Dominique que j'ai connu et aprècié.

    Anthony MARTIN-RIO

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  14. Desde Llay Llay acompañamos en oración y también en la esperanza a los hermanos menesianos, docentes, estudiante, familias y haitianos, en estos momentos de dolor y les entregamos nuestro cariño, fortaleza y por sobre todo fe, esperando una pronta recuperación.
    Esperamos que el Señor tenga en su gloria al Hno. Joseph Bergot y Hno. Dominique Barón.
    Un abrazo fraterno y nuestro sincero cariño y apoyo.

    Raquel

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  15. menesianos bolivia30 janvier 2010 à 04:02

    Profesores y los hermanos de Bolivia, reunidos para comenzar las clases de la Gestión 2010 se encuentra en la oración y Unen en el sentimiento fraterno A NUESTROS Hermanos de Haití, los docentes, alumnos, familias Sufren y que ESPERAN.
    Aquellos Oramos por todos los que han muerto, por los que el Señor ha dejado entre nosotros con la cruz del dolor y la angustia una cuesta, y por todos los Qué están aportando para devolver una ESE Pueblo Querido la esperanza de la vida como Dios lo vivida quiere: en justicia, en crecimiento, en paz, en verdad.
    Hnos. San Borja. Bolivia.

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  16. Bonjour,
    Je suis un ancien de Saint-Louis de Gonzague où j'ai eu le frère Joseph Bergot comme professeur de chimie. Je voudrais rendre hommage à sa mémoire et présenter mes condoléances à sa famille.
    Installé à Brest depuis bientôt 20 ans, j'ai assez régulièrement des contacts par mail avec le frère Charles pour qui j'ai un profond respect.
    Je me joins à vous dans vos prières pour le salut d'Haïti et je voudrais saluer ici l'élan de solidarité très palpable en Bretagne envers le peuple d'Haïti depuis la catastrophe du 12 janvier dernier.
    Le frère Houssay n'était-il pas à Saint-Louis dans les années '70?

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  17. Oui, en effet, le Frère Houssay était à Saint-Louis rue du Centre de 1974 à 1976. On lui avait donné le nom de Frère Jean Houssay. C'est lui-même qui écrit ces lignes. N'a-t-il pas eu un certain Jean Richard comme élève ? Je crois que si, et je le salue avec joie.

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  18. Bonjour Frère Yannick,

    En découvrant votre photo, j'ai tout de suite compris que vous étiez le frère Jean. Vous avez eu deux de mes frères comme élèves en 4ème. Vous avez quitté Haïti avant la rentrée d'octobre 1976 où j'ai fait mon entrée en 4ème à mon tour.
    Mais, je vous revoie faisant les cent pas en début d'après-midi, avant la reprise des cours, devant les bureaux du frère André, alors préfet de discipline, et du frère Jean Cariou, alors directeur à la rue du Centre.
    Je vous salue moi aussi avec joie et je ne manquerai de dire à mes frères que notre pays est toujours présent dans vos pensées.

    Jean-Richard

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  19. Oui, votre pays d'Haïti est présent dans ma pensée. J'aurai l'occasion de m'y rendre à nouveau pendant ce mois de mars pour y rencontrer les Frères. Merci de saluer vos frères pour moi. Ces 2 années passées, lorsque j'étais jeune frère, sont restées bien gravées dans ma mémoire. Je prie pour que Haïti, de nouveau, se relève.

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